Définition du syndrome de l’intestin irritable

Le syndrome de l’intestin irritable, également appelé « colopathie fonctionnelle » ou « colon irritable », est une vraie maladie digestive. Le syndrome de l’intestin irritable partage un bon nombre de symptômes communs avec les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) : troubles du transit (diarrhées / constipation), douleurs et crampes abdominales, ballonnements, pertes de sang dans les selles…

Et pourtant, ces deux types de pathologies sont bien distinctes.

Différences entre MICI et SII

Le SII est une maladie dite fonctionnelle car elle n’altère en rien la structure de notre intestin : pas de lésion ni de dommage structurel. C’est le fonctionnement de l’intestin et non sa structure qui sera atteint dans le cadre d’un SII. Le syndrome de l’intestin irritable se caractérise par une gêne ou une douleur abdominale récurrente accompagnée des éléments suivants: une douleur liée à la défécation et une modification de la fréquence des selles (diarrhée ou constipation) ou de la consistance des selles. Le SII est une pathologie chronique. D’autres symptômes non gastriques peuvent apparaître : cépahlées, fatigue, douleurs musculaires, bouffées de chaleur…

A l’inverse, les MICI sont des maladies dites structurelles car elles se traduisent par des changements dans la structure de notre intestin : masse dans l’abdomen, fistules (communication anormale entre une glande présente à l’intérieur de l’anus et la peau), abcès anal. Ces dommages sont visibles lors d’un examen par radioscopie, endoscopie ou biopsie. Ces lésions structurelles sont causées par une inflammation de la paroi du tube digestif.

Les MICI regroupent deux pathologies : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ces deux pathologies sont dites chroniques car elles se manifestent par une alternance de périodes de poussées et de rémission. La durée et l’intensité des poussées sont variables.

Causes du syndrome de l’intestin irritable

Les causes de ces modifications fonctionnelles restent encore méconnnues. Certains facteurs comme le stress, l’anxiété, la fatigue, un déséquilibre de la flore intestinale ou d’ordre hormonal ou encore les conséquences d’une infection intestinale aigüe peuvent jouer un rôle dans le SII. Les troubles de la motricité de l’intestin grêle et du colon entraîneront une accélération ou un ralentissement du transit. De même, l’intestin fera preuve d’une sensibilité accrue à son contenu (gaz et selles) ce qui induira des sensations de désagrément anormales. Enfin, l’hypothèse d’un intestin « poreux » et d’une perméabilité intestinale trop forte accréditent les conséquences inflammatoires d’un intestin devenu hypersensible.